Le haut débit en mer, ce sera (bientôt) possible grâce à la 5G

Satellites en orbite basse, drones ou encore ballons stratosphériques : le secteur télécom mise sur l’innovation et la coopération pour construire une expérience de connectivité 5G sans couture de la terre à la mer.

Les constellations de satellites en orbite terrestre basse seront capables de délivrer jusqu’à 1 Gb/s en débit montant comme en débit descendant.

Qu’est-ce qui fournit la connectivité en mer ? Aujourd’hui, des satellites géostationnaires offrent encore majoritairement des débits limités à quelques centaines de kb/s, soit l’équivalent des premières box ADSL. C’est suffisant pour couvrir les principaux usages actuels comme le transport de la voix.

Cependant, la mer voit transiter de plus en plus de données et de services avancés : collecte d’informations techniques depuis les machines à bord des navires, fourniture de VOD ou de réalité virtuelle à distance, etc.

Pas de 4G en mer ?

De plus, les licences des opérateurs en France s’arrêtent aux traits des côtes. Les réseaux mobiles ne couvrent donc pas la mer, même si, en pratique, on la trouve couramment jusqu’à quelques kilomètres du littoral. Si Orange équipe 400 navires, c’est grâce à sa Business Unit Satellites. Distributeur d’offres satellitaires depuis plus de 40 ans, Orange couvre 100 % des routes maritimes et 90 % de la surface du globe. Embarquée sur un navire, sa box Maritime Connect cherche en permanence la meilleure adéquation entre le moyen de connectivité, son tarif et le service nécessité à bord.

Avec la 5G, changement d’orbite

Une évolution majeure des dispositifs satellitaires promet une toute autre destinée à la connectivité en mer. De nombreux acteurs du secteur investissent dans le lancement de constellations de satellites en orbite terrestre basse, dites LEO (Low Earth Orbit). Situés entre 500 km et 2000 km au-dessus de la surface, ces satellites volent en ensembles coordonnés et, contrairement à leurs prédécesseurs, ils sont mobiles. Ils seront capables, d’ici une décennie, de délivrer jusqu’à 1 Gb/s et plus, en débit montant comme en débit descendant. Le haut débit en mer est une réalité toute proche.

Cette évolution dans l’espace sera accompagnée d’une réduction importante des moyens terrestres de réception : les antennes satellites embarquées sur les navires  deviendront plus horizontales et s’allégeront significativement, passant sous la barre des 100 kilos, voire moins. Pour les navires, dont la consommation de carburant est très dépendante du poids des équipements, ces nouvelles antennes sont donc synonymes d’une réduction non négligeable de la consommation d’énergie. Les nouvelles antennes, associées aux nouvelles constellations LEO, apporteront de nouvelles perspectives aux utilisateurs qui s’excluaient du satellitaire pour raison de poids ou de coût : pêche et trafic côtier, plaisance, régate…

Coopération nationale et internationale

Le 3GPP, réunion mondiale d’opérateurs et de fournisseurs télécom, n’avait jamais considéré les services de connectivité en mer. Pour la première fois en cinquante ans, le consortium s’est rapproché des gestionnaires de satellites afin de les inclure dans la discussion en cours autour de la standardisation de la 5G en mer. On peut ainsi imaginer une continuité entre les services de 5G à terre et la connectivité en mer.

De nombreux partenariats se mettent en place. Orange vient de s’associer au Pôle Mer Bretagne Atlantique. Une plateforme de co-innovation s’ouvre pour partager réflexions et projets et inclure d’autres acteurs, tels que des fournisseurs d’antennes ou de logiciels.

D’autres pistes pour la 5G en mer

Le 3GPP explore de nombreuses pistes technologiques. La 5G en mer pourrait être couverte depuis la stratosphère, à l’aide de ballons ou de drones embarquant des équipements radio. À 20 km au-dessus du sol, c’est-à-dire au-dessus du trafic aérien, on serait par exemple capable d’accompagner l’augmentation du trafic entre le continent et la Corse.

Beaucoup plus bas encore, à 800 m d’altitude, on pourrait utiliser un réseau de ballons captifs, reliés par câble à des navires formant un maillage en mer. En créant leur propre réseau, des bateaux de secours équipés de cette technologie pourraient optimiser leurs opérations de sauvetage.

Depuis la terre, enfin, on pourrait concentrer un réseau mobile terrestre en direction du large proche. Ces couloirs de navigation de la donnée seraient utiles pour les patrouilles maritimes automatisées ou pour le contrôle des pêches : les hélicoptères coûteux seraient remplacés par des drones renvoyant des images en temps réel.

Pour marins, voyageurs, plaisanciers, à l’avenir, des constellations de satellites en orbite basse veillent au grain.

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