Blockchain : améliorer l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement du commerce maritime

IBM et Maersk, le plus grand armateur de porte-conteneurs au monde, ont décidé, en janvier 2018, de créer une plateforme de numérisation basée sur la technologie blockchain en open source pour améliorer l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement du commerce maritime. Aujourd’hui, 90 % du commerce mondial est effectué par voie maritime, ce qui correspond à 4 milliards de dollars de marchandises par an. La gestion de cette chaîne d’approvisionnement étant effectuée via un système papier, plus les échanges commerciaux se développent et plus le coût et la complexité de leur administration augmentent également. Les dépenses liées à un système de gestion administratif devraient bientôt atteindre 20 % du coût du transport physique. Un exemple frappant est celui du transport d’avocats entre Mombasa au Kenya et Rotterdam aux Pays-Bas, qui peut prendre jusqu’à 34 jours, dont 14 dus à l’attente nécessaire pour que les autorités portuaires obtiennent les autorisations gouvernementales. Remplacer le système papier actuel par une plateforme de numérisation s’appuyant sur la technologie blockchain permettrait donc de baisser les coûts, de gagner en efficacité, transparence, simplicité et sécurité, et de réduire les barrières de la chaîne logistique. Selon le WEF (World Economic Forum), ce dernier point pourrait conduire à accroître le commerce mondial de 15 %, dynamisant ainsi les économies mondiales et créant de l’emploi. Après un premier test réussi en mars, la plateforme devrait être mise en place sur l’ensemble des activités de Maersk d’ici fin 2018.