« Sleep tech », bienvenue dans la sommeil connexion

« Sleep tech », bienvenue dans la sommeil connexion
Et si, contrairement aux idées reçues, les nouvelles technologies offraient des ressources pour retrouver sommeil et nuits paisibles ? Le point sur la « sleep tech », qui fut l’une des vedettes du dernier CES.

À première vue, tout oppose nouvelles technologies et sommeil de qualité. Utilisée avant de se coucher, la lumière bleue des écrans dérègle les cycles naturels. Pire, en sursollicitant l’attention par un contenu ou des alertes continues, smartphones, tablettes ou ordinateurs empêchent le corps et l’esprit de se mettre en veille.

Pourtant, avec l’explosion de l’usage des objets connectés, nombre de produits reliés aux applications pour smartphones proposent des solutions aux insomniaques et autres « endettés » du sommeil. La tendance est telle que le dernier CES de Las Vegas, en janvier 2017, a créé un espace high-tech dédié à la nuit, depuis le monitoring des cycles de sommeil jusqu’à l’aide à l’endormissement et au réveil.

Sommeil à la trace, réveil à la carte

La majorité des technologies s’appuie sur un principe simple : mieux on comprend son sommeil, mieux on apprivoise ses nuits. Des capteurs placés à proximité du dormeur tracent sa respiration, son rythme cardiaque, les mouvements de son corps pour définir son profil et ses phases de sommeil (léger, profond, paradoxal) et préconiser le créneau de réveil idéal.

Le masque intelligent Neuroon va plus loin. Il permet aux dormeurs cycliques un sommeil ultrapiloté. En analysant les ondes cérébrales, la tension des muscles ou l’oxygénation du sang, il détermine la meilleure fenêtre de réveil. Mais par le croisement de ces informations avec l’emploi du temps, l’application propose en plus d’optimiser sa récupération en découpant le sommeil suivant un rythme polyphasique (en plusieurs tranches). Un usage particulièrement intéressant pour les grands voyageurs.

Lumière, parfum et juste température

Pour créer de bonnes conditions de réveil, certains jouent sur la luminothérapie qui permet, par une exposition à la lumière blanche, de recaler ses cycles de sommeil en suivant un spectre proche de celui du soleil. D’autres, en s’inspirant d’études de la Nasa destinées à aider les astronautes à dormir, créent des lumières qui influent sur la production de mélatonine. À l’image des variations progressives de la lumière au lever et au coucher du soleil, les simulateurs d’aube hugOne et Terraillon Omni ajustent leur luminosité selon les heures voulues.

Suivant le même principe, une appli comme Sensorwake Oria assure des endormissements relaxants et des réveils de bonne humeur en diffusant un parfum apaisant ou stimulant. D’autres encore proposent une régulation de la température de l’oreiller ou du matelas en fonction des phases d’endormissement ou de réveil (Moona, Luna, Kryo Sleep).

Rêves à la demande

Des expériences répertoriées par les scientifiques montrent que les rêves lucides pourraient avoir un rôle thérapeutique, notamment pour traiter les stress post-traumatiques.

Encore en test, des applications émergent. LucidCatcher, par exemple, agit par stimulation électrique. Les électrodes placées sur un masque de nuit identifient les mouvements rapides des yeux pendant le sommeil paradoxal. Par une stimulation du cortex frontal, le sujet devient conscient de son état et prend ainsi la main sur son rêve et améliore la qualité de son sommeil.

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