Sajida Zouarhi, une doctorante qui nous plonge dans l’univers de la blockchain

Sajida Zouarhi, une doctorante qui nous plonge dans l’univers de la blockchain
Pour cette doctorante à Orange Labs Meylan, la technologie blockchain peut contribuer à renforcer la confiance numérique en replaçant l’utilisateur au centre et en lui redonnant la main sur ses données personnelles.

J’ai l’impression que la blockchain nous offre une seconde chance, une sorte de renaissance de l’Internet tel qu’il aurait dû être.

Chaque année, Orange Labs recrute une quarantaine de doctorants sur des sujets variés, intégrés dans une équipe de recherche et encadrés par l’entreprise et un laboratoire de recherche. En 2014, Sajida Zouarhi était du nombre, grâce à une thèse portant sur « la garantie de qualité de service pour la transmission de données critiques ». Un sujet qui lui a donné l’occasion de réaliser une veille sur les applications possibles de la blockchain dans la santé.

Popularisée par Bitcoin, la blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations transparente, sécurisée et décentralisée. Elle fonctionne comme un registre numérique des échanges, inaltérable et vérifiable par tous les utilisateurs.

 « J’ai rapidement perçu l’intérêt de la technologie blockchain et je me suis passionnée pour ce sujet, indique Sajida Zouarhi. Internet est une révolution qui a touché tout le monde en relativement peu de temps, et je pense que la blockchain a le potentiel d’avoir le même impact sur la vie des gens. » Selon la chercheuse, la blockchain pourrait contribuer à renforcer la confiance numérique en redonnant aux utilisateurs la main sur leurs données. « C’est une innovation technique avec une dimension humaine forte. »

Au Salon de la recherche Orange 2016, elle a présenté avec son équipe une solution de gestion de consentement, permettant aux patients d’administrer simplement les autorisations données à des tiers (ici, des professionnels de santé) pour accéder à des informations privées issues d’objets connectés de manière sélective et différenciée.

« De plus en plus, on prend conscience qu’il est difficile de garder le contrôle sur ses données. Chez Orange, le sujet de la confiance numérique est important et c’est pour cela que nos équipes de recherche explorent différentes technologies qui permettraient de garantir une meilleure gouvernance pour les utilisateurs. »

(Inter) En mode collaboratif

C’est pour cette raison que Sajida Zouarhi est très investie dans la communauté française qui se constitue autour de la blockchain. Cofondatrice de l’association Chaintech, elle a créé la communauté Magmateek avec un « meetup blockchain » à Grenoble qui rassemble plus de 260 personnes autour de différents sujets (impacts et défis de la blockchain, projets de demain, etc.).

À Paris, elle contribue à l’organisation du BlockFest 1.0, le premier festival pédagogique des blockchains, qui s’est déroulé à l’école 42 en juin 2016. Elle participe également à différents projets basés sur la blockchain en mode collaboratif, à l’image de KIDNER, une plateforme open source qui permet de « matcher » donneurs et receveurs en vue d’une transplantation rénale.

Convaincue que la blockchain peut avoir un impact social positif, elle s’attelle à vulgariser et promouvoir la technologie auprès du grand public. Pour elle, cela fait partie intégrante du travail de chercheur, basé sur la transmission et le partage : « Les chercheurs ne devraient pas rester enfermés dans leurs bureaux, ils devraient prendre le temps d’expliquer leur travail aux gens, les aider à s’approprier des concepts et des technologies qui semblent de prime abord complexes. ».

Chez Orange, elle est d’ailleurs encouragée « à explorer, à sortir du labo ». Le groupe qu’elle a créé sur le réseau social interne (Plazza) sur les conseils de son encadrant génère beaucoup d’adhésion avec 230 abonnés, et réunit chaque mois à distance plusieurs dizaines de personnes qui réfléchissent ensemble aux possibilités offertes par la blockchain. « Ce qui est beau avec le sujet blockchain, c’est qu’il permet de rassembler des gens qui ne se seraient probablement jamais parlé autrement. Ils peuvent s’éduquer à ce nouveau paradigme ensemble, se l’approprier et voir comment la blockchain peut impacter leur métier. »

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