L’OS, cœur de la machine
Un drone n’est rien sans son point névralgique : le système d’exploitation (OS, operating system). Puisqu’il s’agit d’un objet sachant se repérer dans l’espace, le cœur de l’objet volant est constitué d’un système de géolocalisation (GPS ou GLONASS) relié à un microprocesseur et à une mémoire flash interne pouvant grimper jusqu’à 32 Go. Lors des séances de vol du drone, les réseaux cellulaires peuvent permettre une plus grande liberté de pilotage et de diffusion en direct des informations captées. Efficace et utile pour l’exploitant agricole.
Une caméra pluridisciplinaire
La caméra multispectrale réalise des photos à 16 Mpx haute résolution et collecte des données sur les parcelles agricoles. Elle saisit des données « thermiques » invisibles à l’œil nu, calcule le niveau d’ensoleillement, stocke les paramètres récoltés dans un cloud dédié, pour ensuite générer des cartographies précises qui peuvent couvrir plusieurs hectares. Toutes ces fonctionnalités permettent de détecter les carences, en eau par exemple, des terres agricoles, et ainsi aider à une meilleure gestion des exploitations.
Des jets pulvérisants
Le « drone spray » (drone de pulvérisation) ressemble en tous points au drone « classique », à ceci près qu’il est équipé de jets pulvérisants. Majoritairement utilisé pour l’agriculture, il permet de soulager la pénibilité du labeur en balayant les cultures pour les protéger du gel, de la neige, des maladies. Il peut aussi traiter des parcelles difficiles d’accès comme les arbres ou les vignes (jusqu’à 3 litres de produit par minute pour 1 hectare couvert en 10 minutes).
Le lithium synonyme d’autonomie
Comme tout objet volant, le drone a son propre « carburant ». Il ne s’agit pas d’essence, mais de batteries lithium-polymère rechargeables. Utilisées par exemple dans les smartphones et les tablettes, les batteries au lithium possèdent une forte densité énergétique – et donc une longue autonomie – tout en restant légères et discrètes. Grâce à cette technologie, certains drones peuvent voler jusqu’à 30 minutes.
Le pilote est au sol
S’ils sont souvent autonomes, les drones ne sont évidemment rien sans leur pilote au sol, manette en main. Le tableau de bord peut revêtir deux formes : une radiocommande ressemblant à celle des bolides téléguidés de notre enfance, ou bien un smartphone ou une tablette (via une application) avec connexion wifi ou Bluetooth. Si le wifi et le Bluetooth ont des portées limitées à quelques centaines de mètres, il est possible de contrôler son drone jusqu’à plusieurs kilomètres grâce aux ondes radio.
Sauvé par le pilote… automatique
Comme toute machine, un drone peut subir des avaries : perte de connexion radio, wifi ou Bluetooth, ou problème de batterie. Pas de panique : tous les drones récents sont équipés d’un mode « Return to home », qui se chargera de faire revenir le drone à son point de décollage en pilotage automatique.
Forces de propulsion
Si les drones sont aussi baptisés tricoptères ou quadricoptères, ils le doivent à leur nombre d’hélices. À ces dernières sont rattachés des moteurs, forces de propulsion qui permettent de faire décoller l’engin du sol pour le faire monter à des altitudes pouvant atteindre plusieurs milliers de mètres (mais l’altitude réglementaire a été fixée à 150 mètres).
Toujours plus haut, plus vite… et moins dangereux
Un drone embarque de nombreux capteurs. La vitesse (certains vont à plus de 200 km/h, mais la moyenne de pointe est de 40 à 50 km/h) est contrôlée par un accéléromètre tandis qu’un gyroscope calcule l’inclinaison et la stabilisation de l’objet. Quant à l’altimètre, il s’assure que le drone ne va pas trop haut en vol. D’autres capteurs, comme le télémètre ou la détection 3D, permettent d’apprécier la distance entre le drone et les objets alentour ainsi que ses mouvements. La sécurité est un enjeu majeur de l’utilisation des drones, notamment en environnement urbain.