Paul Chaignon, au cœur de la transformation des réseaux

Les technologies SDN et NVF modifient en profondeur la façon de concevoir et de gérer les réseaux de télécommunications. Un vrai bonheur professionnel pour Paul Chaignon, doctorant chez Orange.

Les réseaux évoluent énormément grâce aux apports de deux technologies récentes : le Software-Defined Network et la Network Functions Virtualization.

Quand on l’interroge sur les réseaux télécoms de demain, Paul Chaignon, doctorant chez Orange, préfère rester prudent… « Je n’irai pas jusqu’à dire qu’on vit une révolution du réseau, car les changements vont s’effectuer sur des périodes de temps longues. En revanche, les nouveaux services qui sont en train d’émerger seront très différents, plus agiles, plus faciles à piloter en temps réel et ils s’adapteront davantage aux utilisateurs. »

À l’heure du cloud computing, de l’Internet des objets et du big data, les réseaux évoluent énormément grâce aux apports de deux technologies récentes : le SDN (Software-Defined Network, ou réseau défini par le logiciel) et la NFV (Network Functions Virtualization, ou virtualisation des fonctions réseau).

D’un côté, le SDN, qui découple les fonctions de contrôle et de transfert des données du réseau, permet aux équipes IT de mieux gérer les performances et la sécurité des réseaux grâce à ses fonctions programmables et la simplification des infrastructures réseau. De l’autre, la NFV, qui consiste à déplacer certaines fonctions réseau d’une infrastructure matérielle vers une infrastructure logicielle, permet de s’affranchir partiellement de la première afin de déployer et mettre à jour de nouvelles fonctionnalités en évitant la complexité et les coûts associés à l’installation de nouvelles machines.

Des réseaux plus agiles

Ces deux technologies complémentaires visent à rendre les réseaux plus agiles, flexibles et évolutifs, pour qu’ils s’adaptent mieux aux besoins changeants des entreprises. « Ces solutions s’adressent aux personnes qui gèrent les réseaux, à la fois au sein des entreprises dans lesquelles des équipements réseau sont installés, et chez les opérateurs de réseaux, comme Orange, explique Paul Chaignon. Nous espérons que cela leur permettra d’être plus autonomes, de bénéficier de plus de souplesse, et donc de pouvoir déployer de nouveaux services et innovations plus rapidement. »

Pour un doctorant comme Paul Chaignon, travailler sur l’évolution des réseaux chez Orange, c’est être au cœur d’une transformation majeure. Il se dit d’ailleurs très satisfait de son expérience, dont il raconte le quotidien qu’il décrit comme très varié.

« Les journées se suivent et ne se ressemblent jamais ! dit-il. Un jour, nous lisons des publications académiques pour prendre connaissance des travaux des chercheurs concurrents, quelles sont les tendances qui émergent, et comment Orange se positionne par rapport à ces acteurs. Un autre jour, on effectuera un travail d’implémentation et d’évaluation de prototypes : l’émergence d’une idée, sa mise en œuvre, l’analyse de sa valeur ajoutée et son bon fonctionnement. Ou bien encore, nous pouvons rédiger nos propres articles académiques, nous rendre à des conférences d’experts, partager nos travaux pour tenter de vulgariser nos sujets de recherche… »

Le Salon de la recherche, un moment privilégié

Des doctorants, comme Paul Chaignon, travaillent chez Orange auprès des équipes de chercheurs, ingénieurs, experts…, sur des sujets très divers. « Ce qui est très motivant, pour nous, c’est d’avoir des avis et retours sur notre travail. Le Salon de la recherche, par exemple, est un moment privilégié pour rencontrer des personnes qui sont confrontées aux problèmes que nous cherchons à adresser, qui peuvent éventuellement nous apporter des solutions, ou que notre approche peut aider. »

Le jeune homme était présent au Salon de la recherche 2017 avec Oko, un switch software programmable développé au sein de l’<I/O Lab>, un laboratoire de recherche commun d’Orange et Inria. « Nous nous sommes intéressés au switch software, l’équipement réseau qui permet d’acheminer les paquets de données vers des machines virtuelles, et nous avons cherché à étendre ses fonctionnalités en cours d’exécution, sans l’interrompre, explique-t-il. Il s’agissait de s’assurer que notre approche améliore les performances du réseau par rapport aux approches concurrentes. »

Oko constitue un bon exemple des travaux menés par Paul Chaignon depuis deux ans au sein d’Orange, au service des réseaux de demain.

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