Les vertus du cloud : rencontre avec la start-up Vizua

Les vertus du cloud ne résident pas que dans le stockage ! L’accès à distance à une vaste puissance de calcul est aussi l’une de ses grandes forces. Ainsi que son moteur d’applications révolutionnaires, notamment dans le domaine de la 3D et de la réalité virtuelle ou augmentée.
Rencontre avec l’un des acteurs de cette révolution : Sylvain Ordureau, fondateur et président de la start-up Vizua.

Vizua vient du monde du gaming, où la qualité et le confort de l’expérience, la latence, le réalisme et l’émotion que procure la technologie sont les ingrédients d’un produit réussi.

En quoi consiste la solution de Vizua ?

Il s’agit d’une plateforme d’optimisation de la gestion des serveurs et des processeurs graphiques situés dans le cloud. Elle s’adapte à tout type de visualisation, comme l’imagerie 3D, la réalité virtuelle et la réalité augmentée (www.vizua3d.com).

A quel besoin répond-t-elle ?

Nous sommes partis du constat que le nombre d’utilisateurs des univers digitaux, et avec eux la quantité de données échangées, connaissent une croissance exponentielle. Le tout avec de nouveaux usages qui exigent instantanéité et sécurité.

L’objectif de Vizua est d’optimiser les capacités de calcul dans le cloud pour embarquer plus de services et plus d’utilisateurs par processeur graphique.

Nous avons développé deux brevets qui permettent à nos clients d’accéder à un maximum de puissance de calcul, sans avoir à utiliser une machine virtuelle onéreuse en raison du prix des licences et de la consommation d’énergie. Vizua charge instantanément les fichiers et les applications nécessaires à leur exécution dans la mémoire GPU : en l’absence de machine virtuelle intermédiaire, les coûts et l’énergie consommée sont divisés par huit.

A qui vous adressez-vous ?

Globalement, nos clients sont des entreprises qui proposent des architectures cloud comme Microsoft (Azure), Orange (Flexible Engine), ou Amazon (AWS). Nous travaillons aussi avec des équipementiers de l’univers du mobile, des constructeurs de tablettes et de casques de réalité virtuelle/augmentée.

Concrètement, que permet la technologie Vizua ?

Les domaines d’application possibles sont très variés : médecine, industrie, jeu vidéo, architecture, défense, finance, archéologie… En décembre dernier, par exemple, nous avons participé à une intervention chirurgicale au sein d’un hôpital en région parisienne. Les chirurgiens disposaient de lunettes de réalité augmentée HoloLens pour visualiser le scanner de l’épaule d’une patiente en 3D superposé sur le propre corps de cette dernière. Les calculs nécessaires n’ont pas été réalisés localement dans les lunettes, mais à des centaines de kilomètres de là, à Amsterdam aux Pays-Bas, sur la plateforme cloud Azure de Microsoft, équipée de notre technologie Vizua.

Parallèlement, trois autres chirurgiens basés à Boston, Londres et Séoul ont pu visualiser l’intervention et interagir avec l’équipe française, tandis que 2 000 personnes la suivaient en direct sur YouTube.

Autre exemple : le site antique de Palmyre, en Syrie, ravagé par la guerre. Il vient d’être numérisé à l’aide d’un drone par la société Iconem, afin de pouvoir travailler à sa restauration à distance. Le fichier produit contient plus de 500 millions de polygones, avec une précision au millimètre. Mais grâce à la plateforme Vizua, les archéologues du monde entier peuvent visualiser le site en réalité augmentée en mode collaboratif, et y travailler en immersion comme s’ils y étaient présents.

Comment travaillez-vous avec Orange ?

Nous faisons partie des start-ups qu’Orange soutient dans son écosystème. C’est très important de pouvoir partager nos connaissances technologiques, et c’est un plus, bien sûr, pour l’accès au marché de Vizua.

La suite pour Vizua ?

Après des débuts américains – la société a été fondée en 2011 à Seattle – je suis en train de racheter 100% de Vizua US pour la rapatrier en France et en faire, je l’espère, une « licorne » européenne. Je vois un réel potentiel dans le développement de l’écosystème d’entreprises autour du Cloud Flexible Engine d’Orange, ajoute Sylvain Ordureau.

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