Le label Eco Rating sensibilise à l’impact environnemental du téléphone

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Fruit d'une collaboration entre cinq opérateurs européens dont Orange, le label Eco Rating fournit une mesure de l’impact environnemental des smartphones et des téléphones mobiles classiques, tout au long de leur cycle de vie. Le but : encourager les constructeurs à réduire l’empreinte environnementale des téléphones mobiles et aider les consommateurs à faire des choix éclairés.

Les consommateurs sont de plus en plus soucieux de l’impact environnemental généré par la fabrication et l’utilisation des smartphones. Pour leur permettre de choisir parmi le foisonnement d’informations données par les fournisseurs de mobiles, cinq opérateurs de télécommunications européens ont lancé en 2021 le label Eco Rating.

Désormais, en plus des autres caractéristiques des smartphones, une note avec le logo Eco Rating est affichée dans les points de vente et sur les sites Internet des opérateurs du consortium, dont Orange.

Fruit d’une collaboration entre Deutsche Telekom, Orange, Telefónica, Telia Company et Vodafone, l’initiative Eco Rating a permis de définir, avec la participation de certains constructeurs, une grille de lecture des impacts environnementaux basée sur des indicateurs communs. L’objectif est de rendre transparentes et cohérentes les données fournies par les constructeurs sur les mobiles afin de refléter leur impact environnemental tout au long de leur cycle de vie.

 

Noter chaque étape de la vie du smartphone

De l’extraction des matières premières nécessaires pour la production jusqu’à la fin de vie des smartphones et téléphones mobiles en passant par le recyclage, chaque étape est notée selon des indicateurs environnementaux précis. Plus les impacts environnementaux sont conséquents, plus le score est dégradé. Les appareils testés reçoivent une note globale sur 100 basée sur 19 critères, ainsi que 5 indicateurs : niveau de durabilité, niveau de réparabilité, niveau de recyclabilité, respect du climat et préservation des ressources. Sont par exemple observés la quantité de terres rares utilisée pour la fabrication des composants, le nombre de kilomètres parcourus pour acheminer les smartphones et les matières premières utilisées pour leurs emballages. L’analyse peut inclure la durée à laquelle les constructeurs s’engagent à fabriquer les pièces de rechange utilisées pour réparer leurs téléphones. “Le remplacement prématuré des smartphones a de fortes conséquences pour l’environnement. L’idée est donc de les rendre facilement réparables avec un coût limité car, si la réparation coûte aussi chère que l’achat d’un appareil neuf, le choix est malheureusement vite fait”, souligne Bruno Sciboz, en charge de la relation Orange/ Consortium EcoRating.

Désormais, en plus des autres caractéristiques des smartphones, une note avec le logo Eco Rating est affichée dans les points de vente et sur les sites Internet des opérateurs du consortium. Orange a démarré il y a un an avec la Pologne, l’Espagne et la Roumanie et dernièrement, en France et en Belgique. “Cet étiquetage aide les consommateurs à identifier et comparer les téléphones mobiles respectueux de l’environnement.  Un moyen aussi de renforcer la promesse Opérateur de Confiance d’Orange”, estime Hajar Zenasni, en charge du déploiement du programme Eco Rating auprès de l’Euro8.

L’Eco Rating encourage aussi les fournisseurs à avoir des produits plus vertueux. Actuellement, plus de 240 téléphones mobiles ont été testés grâce à la méthodologie développée par le consortium en collaboration avec le support technique et la supervision de l’IHOBE (Organisme public spécialisé dans le développement économique et la protection de l’environnement), avec la participation des constructeurs. Reposant sur des connaissances scientifiques de l’industrie et des meilleures pratiques recueillies à travers les précédentes initiatives d’étiquetage environnemental, Eco Rating utilise les derniers standards et directives de l’Union Européenne, UIT-T, ETSI et ISO.

Accompagner les fabricants de mobiles

Fort de ce label, le consortium accompagne les fabricants de mobiles pour réduire leur impact environnemental de manière très concrète. Le résultat des mesures les conduit parfois à changer un simple connecteur qui améliorera la durée de vie du téléphone. Multiplié par des centaines de millions de smartphones chaque année, l’impact sur l’environnement devient considérable. “C’est aussi un moyen de faire prendre conscience que par des actions très simples, les fabricants peuvent accroitre la durée de vie d’un smartphone ou faciliter sa réparabilité, voire encourager le recyclage”, indique Bruno Sciboz.
Le consortium est aussi présent pour les rassurer lorsque le score obtenu sur un téléphone est peu élevé.  Dans ce cas, des pistes d’amélioration leur sont proposées en s’appuyant sur des items qui permettent de réduire leur impact. “Ce partage d’informations entre fabricants et opérateurs génère une forme d’émulation. Les fournisseurs apprécient de savoir où ils se situent les uns par rapport aux autres”, explique Hajar Zenasni. Cette analyse globale apportée par le consortium contribue à faire adhérer les constructeurs de mobiles à cette démarche même si elle entraine parfois des coûts supplémentaires générés par des changements de certains processus de fabrication. L’initiative encourage les fabricants de mobiles à faire des choix responsables dans un contexte où ils sont confrontés à très peu de contrainte légale.
Via des contrats de licence, d’autres opérateurs à travers le monde viennent de rejoindre ce consortium. C’est le cas de Proximus en Belgique et de NOS au Portugal.
Pour le moment, le consortium n’envisage pas d’étendre cette méthode à d’autres terminaux mobiles tels que tablettes, objets connectés ou ordinateurs portables.

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