« Le digital est porteur d’opportunités inédites pour chacun d’entre nous »

« Le digital est porteur d’opportunités inédites pour chacun d’entre nous »
La culture digitale serait-elle le lieu d’une réconciliation possible entre l’individu et le collectif ? C’est l’avis de Stéphanie Çabale, vice-présidente digital marketing chez Orange, qui se définit elle-même comme une « femme augmentée ».

Le digital rend dispensable : il permet à chacun de se reposer davantage sur les autres, de déléguer et de responsabiliser.

Est-il possible de se construire une vie numérique pleine et épanouie quand on n’est pas un « digital native » ?

Il faut cesser de considérer le numérique comme un horizon réservé aux « digital natives » ou aux geeks. Il s’agit sans doute, au contraire, d’un levier inédit de démocratisation. Je me définis moi-même comme une « femme augmentée ». J’ai 45 ans, je suis donc née avant Internet et pourtant, je mets chaque jour la culture digitale à profit pour développer mes capacités, personnelles comme professionnelles. Le digital est porteur d’opportunités inédites pour chacun d’entre nous, quels que soient son profil, son statut, ses besoins.

À condition que l’on en maîtrise les outils…

En fait, le digital révèle tous ses potentiels dès lors qu’on l’aborde comme une culture et non comme une collection obligée et compulsive d’outils. Devant l’abondance d’espaces et de flux offerts, il est important de garder le contrôle. Un outil, ça se commande et ça se paramètre. Si on se précipite indifféremment sur tous les réseaux sociaux, on peut effectivement devenir schizophrène. Il faut apprendre à se connaître, à comprendre ce qui nous correspond le mieux, à se recentrer sur nos besoins réels et sélectionner les outils en fonction de son mode de vie, de ses priorités, de ses rythmes. C’est un excellent levier de recentrage sur soi-même. Je suis pour ma part sensible à l’image, je vais donc avoir tendance à privilégier Instagram et Pinterest. J’aime me tenir au courant des faits et des tendances, j’ai donc un compte Twitter. Et comme je veux prendre un peu de temps pour analyser les choses, je suis davantage « follower » que « twitto ».

Comment définiriez-vous la « personne augmentée » ?

Comme la figure sociale de cette articulation permanente et harmonieuse entre l’individu et le collectif qui sous-tend la culture digitale.

C’est-à-dire ?

Parce qu’il fonctionne sur un modèle économique d’audience, le digital est synonyme de communautés étendues. Mais il offre en même temps, par la possibilité permanente de connexion, un formidable terrain de jeu pour l’exercice de la curiosité individuelle, de l’ambition intellectuelle. Le digital remet l’apprentissage au cœur des parcours personnels et professionnels. Il est profondément synonyme d’épanouissement. La personne augmentée s’appuie sur la communauté, apprend avec les autres, collabore avec les autres, co-crée avec les autres. Elle est fondamentalement « dans le monde » et « avec le monde ». Il y a dans cet écosystème une dimension finalement très humaniste. Le digital rend dispensable : il permet à chacun de se reposer davantage sur les autres, de déléguer et de responsabiliser.

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