Radars en série
Afin d’anticiper toutes les situations, la voiture autonome est dotée d’une multitude de systèmes qui lui permettent de s’adapter en toutes circonstances. Le premier d’entre eux est LiDAR (« Light Detection and Ranging » ou télédétection par laser) : une technologie qui cartographie en 3D l’environnement par le biais de faisceaux laser à l’arrière et à l’avant du véhicule (ou à 360 ° comme sur la Google Car). Viennent ensuite des radars à courte ou longue portée pour détecter les objets alentour et leur vitesse, un odomètre pour calculer la distance parcourue par la voiture ainsi que la vitesse moyenne, et une caméra qui permet d’identifier les éléments visuels lors du trajet.
L’interopérabilité des systèmes
La voiture autonome n’a de pertinence que si elle est capable d’interagir avec les éléments alentour. Or, pour cela, l’automobile doit se doter d’un système de communication interopérable, capable d’analyser les données extérieures telles que les panneaux de signalisation, l’emplacement et la vitesse des autres véhicules, les intempéries ou encore les possibles piétons ou obstacles, afin de les diffuser en temps réel auprès de l’intelligence artificielle embarquée.
La prise de décision
Dans une voiture autonome, le centre névralgique n’est plus le moteur, mais bien son informatique. De fait, on ne parle plus de tableau de bord, mais plutôt… d’ordinateur de bord. Connectée aux nombreux systèmes du véhicule, l’intelligence artificielle embarquée collecte, centralise et analyse les données fournies pour obtenir une prise de décision optimale pour le conducteur.
Comme dans un fauteuil…
Certes emplie de systèmes à la pointe de la technologie, la voiture autonome n’en oublie pas pour autant le confort du passager. Le fabricant Bose, par exemple, travaille actuellement à l’élaboration d’un siège qui réduit les vibrations en s’adaptant aux mouvements perçus sur la route. Des amortisseurs pour conducteur, en quelque sorte. Et lorsque l’on sait la capacité de Bose à offrir du confort aux oreilles, on ne peut que lui faire confiance pour le reste du corps.
Garder la main. Ou pas.
Il existe cinq niveaux d’automatisation d’une voiture. Au niveau 1, le conducteur est assisté, par deux régulateurs de vitesse ou un ABS par exemple. Au niveau 2, il est superviseur, comme dans le cas d’un « park assist ». Au niveau 3, le conducteur peut déléguer des tâches définies à sa voiture tout en pouvant la reprendre en main. Au niveau 4, la voiture est capable de fonctionner toute seule dans des cas précis conditionnés par l’humain, comme se garer. Au niveau 5, la voiture fonctionne sans interaction humaine. À l’heure actuelle, les constructeurs travaillent pour atteindre le niveau 4 d’ici dix ans, afin d’offrir au « conducteur » liberté et repos au volant.
La fée électricité
Qui dit voiture autonome dit… voiture électrique ! Avec son arrivée sur le marché, la voiture autonome va réduire le parc des voitures à essence et logiquement, les émissions de gaz à effet de serre. Sans oublier que l’intelligence artificielle du véhicule pourra également anticiper les embouteillages, autre source de pollution automobile.
Cessez-le-feu !
S’il est certain que la voiture autonome devra continuer d’interagir avec des infrastructures routières intelligentes, les feux de signalisation ne vont probablement pas durer. En effet, des scientifiques du MIT ont récemment conclu que nos bons vieux feux tricolores constitueront bientôt un obstacle au bon (dé)roulement des voitures autonomes. Ils seraient donc remplacés par un système intelligent du nom de « Slot-based intersections », une sorte de tour de contrôle embarquée grâce à laquelle les voitures feraient la circulation elles-mêmes.