• Ils permettent de faciliter les prescriptions médicales, de faciliter l’imagerie médicale, de fluidifier les parcours de soin.
• La technologie ne remplace pas les médecins, mais peut les aider à améliorer leurs relations avec les patients, à condition d’être en phase avec les attentes des professionnels et d’être déployée avec méthode.
Parlons Tech, épisode 13 avec :
- Dorothée Moisy-Gouarin – Directrice Innovation du Groupe Elsan, qui rassemble 140 hôpitaux privés en France
- Jean-Emmanuel Bibault – professeur en oncologie radiothérapie à la Faculté de Médecine de Paris Cité, chercheur en intelligence artificielle à l’Inserm, auteur de « 2041, Odyssée de la médecine : Comment l’intelligence artificielle bouleverse la médecine ? » et co-fondateur de la start-up Jaide
- Benjamin Grelié, co-fondateur de Posos
Entre désirs utopiques et réalité, l’utilisation de l’IA dans le secteur de la santé invite les professionnels à s’interroger sur l’évolution de leur métier : de fait, s’ils ne remplacent pas les professionnels, des outils permettent d’ores et déjà d’améliorer l’analyse en imagerie médicale en repérant les signaux faibles grâce aux algorithmes de segmentation d’images. D’autres outils ciblent directement les patients : ces derniers peuvent renseigner l’évolution de leurs symptômes sur des applications qui, dotées, d’intelligence artificielle, sont en mesure d’alerter le personnel soignant au bon moment, voire d’anticiper certains besoins.
L’IA offre de nouvelles opportunités dans la gestion du flux des patients dans les services d’urgence, puisqu’elle permet par exemple de réduire le volume d’erreurs de diagnostic de fractures.
Déployer des innovations médicales aussi pointues ne se fait pas en une nuit : les établissements, comme ceux du groupe Elsan, expérimentent différents outils proposés par des start-up avant de les déployer dans différentes cliniques. L’IA est par ailleurs considéré comme un dispositif médical qui doit répondre à des exigences réglementaires aussi contraignantes qu’un stent coronaire. L’IA offre de nouvelles opportunités pour les établissements, par exemple dans la gestion du flux des patients dans les services d’urgence, puisqu’elle permet par exemple de réduire le volume d’erreurs de diagnostic de fractures.
En matière de prescription de médicaments, l’IA permet également aux médecins de travailler avec davantage de précision : des outils comme ceux développés par Posos utilisent l’IA pour identifier les bons médicaments, leurs contre-indications, leur posologie, etc. en fonction des symptômes et du dossier médical d’un patient. Les praticiens y gagnent du temps pour échanger avec leurs patients. Ces outils permettent également, grâce à l’IA multimodale, de retranscrire des ordonnances en extrayant les médicaments, les formes, les doses ou posologies.