● Cette technologie bas débit offre l’interopérabilité entre les objets connectés, permettant à l’utilisateur de déployer divers objets qu’il souhaite intégrer au réseau.
● LoRaWAN® recense plus de 180 opérateurs sur la planète, notamment dans les domaines de la RSE comme la gestion de l’énergie ou de l’eau, ou encore dans d’autres applications comme la géolocalisation.
LoRa offre l’interopérabilité entre les objets connectés, permettant à l’utilisateur de déployer divers objets qu’il souhaite intégrer au réseau.
« Il n’existe désormais pratiquement plus de capteurs incompatibles avec le protocole LoRaWAN® », explique Laurent Chivot, chef de projet Innovation chez Orange. Assurant une technologie bas débit à faible consommation énergétique, le réseau LoRa est aujourd’hui une référence en France dans l’Internet des objets (IoT). Ce standard ouvert offre une interopérabilité entre les objets connectés sans nécessiter d’installation locale complexe, permettant ainsi aux opérateurs de déployer différents objets connectés et les intégrer au réseau. Ces objets « intelligents » sont équipés d’une batterie et sont connectés sans fil au réseau. Ils transmettent un flux de données relativement faible (entre 0,3 et 50 kb/s) grâce à une communication bidirectionnelle sécurisée.
« Cette technologie peut aujourd’hui s’appuyer sur un écosystème fort et disponible, lui permettant d’être pérenne. » Pour le spécialiste, la dynamique autour de ce protocole est très positive : « On dépasse les deux chiffres de croissance, notamment parce que le paysage concurrentiel s’est simplifié. » Cela clarifie les options des opérateurs qui utilisent ce réseau. En termes d’usage, les enjeux de connectivité et de sécurité des véhicules ont dynamisé les intégrations en BtoBtoC. « LoRaWAN® est utilisé par des sociétés exploitant des boîtiers antivols de voiture qui étaient auparavant connectés en GPRS. On observe également une croissance des usages au regard de l’explosion des nouvelles mobilités, par exemple pour les traqueurs de vélos. »
Ces capteurs peuvent également être utilisés dans les stades de football, pour mesurer le taux d’humidité et savoir quand il faut les arroser.
Une technologie au service de l’écologie
Les usages du réseau bas débit sont de plus en plus portés par des besoins de maîtrise des enjeux de responsabilité sociétale et environnementale (RSE). « En France, on considère que près de 15% du volume d’eau est perdu dans les réseaux publics, ce qui a un double impact : on perd des ressources et on doit utiliser de l’énergie pour pomper de l’eau supplémentaire. Aujourd’hui, les capteurs permettent aux opérateurs de détecter ces fuites en écoutant les réseaux aux heures les plus calmes. » L’un des usages les plus répandus des capteurs LoRaWAN® est la mesure de l’efficacité énergétique des bâtiments qui, dans la même idée, apportent de nouvelles méthodes de pilotage de l’électricité, de l’eau et du gaz. « Le décret tertiaire, qui impose la réalisation d’un diagnostic énergétique, va généraliser l’usage de ces technologies », note Laurent Chivot. Ce texte stipule que la réduction de la consommation d’énergie finale de ces bâtiments devra atteindre au moins 40% en 2030, puis 50 % et 60 % respectivement en 2040 et 2050. LoRa trouve également sa cible dans les métiers agricoles dont les exploitations sont de plus en plus supervisées grâce à l’usage de capteurs météorologiques qui permettent, entre autres, de prédire quand il risque de geler ou de donner une idée très précise des précipitations. « Ces capteurs peuvent également être utilisés par les exploitants des stades de football, pour mesurer le taux d’humidité et savoir exactement quand il faut les arroser, au lieu de les arroser automatiquement à heures fixes. »
Des villes plus intelligentes
Pour les usages de la ville de demain, qui supposent une meilleure maîtrise des ressources énergétiques, LoRaWAN® incarne une solution pertinente, pérenne et sécurisée, par exemple pour piloter les réseaux d’éclairage public. « Des sociétés ont eu l’idée de piloter les réseaux d’éclairage des grandes villes, en fonction des données de fréquentation de certains lieux. Dans le respect de la vie privée, elles sont en effet capables de mesurer le flux de personnes au regard de la présence de téléphones portables connectés au réseau Orange. » Pour l’expert, LoRa continuera à se développer dans les infrastructures pour répondre à des besoins croissants en matière d’efficacité opérationnelle. « À la SNCF, des capteurs LoRaWAN® donnent des informations sur la présence d’eau dans des installations techniques, comme les escaliers mécaniques dans les gares, ou sur l’état de fatigue des systèmes de ventilation dans les parkings. » Combinées à des algorithmes d’intelligence artificielle, ces données permettent aux agents de réaliser des opérations de maintenance prédictive. Une manière d’assurer le confort des usagers et la pérennité des équipements.