Le numérique n’est pas en soi l’ennemi de l’environnement. Chez Orange, mettre le numérique au service de la transition écologique passe par des actions très concrètes.
Les réseaux des opérateurs de télécommunication sont composés de milliers d’équipements techniques et de datacenters. En parallèle, l’utilisation des ordinateurs, tablettes et téléphones ne faiblit pas. Résultat : le numérique consomme une part toujours croissante de l’énergie mondiale.
Néanmoins, les opérateurs – dont Orange- constatent une stagnation voire une légère baisse de la consommation d’énergie malgré une croissance très forte des usages.
Ces résultats sont obtenus grâce à des plans d’actions menés pour améliorer significativement leur efficacité énergétique et réduire leur impact écologique. L’optimisation et la mutualisation des installations techniques, le remplacement des équipements obsolètes par de nouveaux moins énergivores, la virtualisation des serveurs ou encore le recours à l’énergie solaire en autoconsommation… en sont des exemples.
Pour mettre le numérique au service de la transition écologique, le Groupe Orange prend des mesures, à commencer par l’amélioration thermique des équipements. Par exemple, des systèmes de “portes froides” dans lesquelles circule de l’eau sont déployés sur les baies informatiques et télécoms pour permettre de récupérer la chaleur. “Cela fonctionne selon le même principe qu’un radiateur de voiture (avec ou sans ventilateur)”, souligne Dominique Bodéré, chef de projet chez Orange. “D’autres techniques également à base de fluides, comme le “liquid cooling” ou le “water cooling”, permettent d’immerger serveurs et composants afin de les refroidir. Ces techniques remplacent peu à peu les systèmes de ventilation, source importante de consommation énergétique.”
La baisse du coût environnemental des équipements numériques passe aussi par l’énergie solaire. Chez Orange, sur l’île d’Ouessant, l’alimentation des antennes utilise cette énergie renouvelable qui, selon Dominique Bodéré, “couplée à la récupération de données, permet de savoir en temps réel ce que consomment les installations techniques. A terme, ces mesures de consommation d’énergie seront embarquées dans les serveurs via des logiciels pour être ensuite récupérées et analysées afin d’adapter au mieux notre consommation”. L’intelligence artificielle (IA) participe aussi aux mesures d’économie et surtout d’efficacité énergétique via le traitement de ces données. Notamment, la prochaine mise en place de bandeaux d’énergie (sorte de prise électrique “intelligente”) permettra de mesurer sur chaque serveur leur charge électrique et d’adapter en temps réel l’énergie à leur besoin en consommation. “Si on a trois serveurs et que l’un d’entre eux n’est utilisé qu’à 20 %, ces bandeaux d’énergie le détecteront, distribueront son activité sur les deux autres serveurs et déconnecteront celui qui est sous-utilisé”, explique Dominique Bodéré.
Orange se tourne aussi vers l’autoconsommation des équipements. Ces derniers fonctionnent à l’aide d’énergie solaire et de batteries, qui stockent le surplus d’énergie si nécessaire. “Un système très utile pour alimenter, par exemple, des petits sites”, note Dominique Bodéré.
Les batteries contribuent aussi à l’amélioration du bilan énergétique. Celles au plomb actuellement utilisées seront progressivement remplacées par des batteries au lithium plus performantes pour stocker notamment l’énergie solaire.
Enfin, les équipements télécom, notamment les serveurs et routeurs fonctionnant en 230 volts alternatif, évoluent petit à petit vers du 400 volts continu. “Un moyen de transporter le courant un peu plus loin en augmentant la tension et en diminuant les pertes dans la distribution pour une puissance équivalente” précise Dominique Bodéré. Cette technologie a des conséquences sur le nombre de redresseurs-transformateurs nécessaires aux installations techniques. Elle aura aussi un impact positif sur les factures d’électricité au regard de la baisse du nombre d’abonnements.
De nombreux travaux sont réalisés chez Orange pour en diminuer le coût et l’impact écologique. L’ensemble du Groupe porte cet engagement majeur !
SOOGREEN : un Awards pour Orange
En juin dernier à Valence, une équipe lannionaise du centre de recherche d’Orange s’est vue remettre le prix “Celtic Excellence Awards”, remis pour ses recherches autour des économies d’énergie sur les réseaux télécom. Ils ont travaillé avec 16 autres partenaires européens dans le cadre du projet SooGreen. Ensemble, ils ont inventé et répertorié une architecture intitulée “RAN Centralisé (CRAN)”, très prometteuse car elle permet d’augmenter la capacité de réseau en améliorant l’efficacité énergétique tout en fournissant adaptabilité et flexibilité. C’est le moyen à la fois de réduire la facture énergétique des antennes et des centraux, d’optimiser les équipements et d’intervenir là où il y a une anomalie de surconsommation.