Le perfectionnement des innovations sur le marché mondial et la convergence des neurosciences, du numérique et de la technologie favorisent le développement de certaines techniques d’exploration du cerveau, les interfaces cerveau-machine ou neurotechnologies. De plus en plus miniaturisées, plus efficaces et plus performantes, elles permettent de mieux comprendre et d’anticiper les défis de notre société et de la santé humaine. Ces neurotechnologies peuvent être invasives, nécessitent un acte chirurgical pour implanter l’implant cérébral à l’intérieur du cerveau dans une zone cérébrale bien précise. Semi-invasives, elles sont implantées à la surface du cerveau, comme l’implant de Neuralink, et non invasifs, ces dispositifs sont posés sur la tête de l’utilisateur, tel un casque ou des écouteurs.
Ces technologies posent néanmoins des questions quant à leur capacité à influencer ou à manipuler des personnes.
Ces avancées dans ces domaines sont très nombreuses, très rapides, internationales, médicales et non médicales, civiles et militaires. Elles sont réellement porteuses d’espoir pour traiter des pathologies plus efficacement et rapidement, comme la maladie de Parkinson, l’insomnie, la dépression ou le TDAH.
Ces technologies posent néanmoins des questions quant à leur capacité à influencer ou à manipuler des personnes.
Imaginez-vous, nous sommes en 2035, une jeune femme marche d’un pas décidé, casque connecté sur les oreilles. Elle s’apprête à traverser la rue au feu rouge en pensant, sans mot dire, qu’elle ne met personne en danger. Le casque capte ses ondes cérébrales correspondant à son intention de traverser. Aussitôt, il les envoie via Bluetooth à la police qui la verbalise pour non-respect des règles. Ce monde, qui relève de la science-fiction, pourrait être la réalité dans un futur proche.
Un premier enjeu éthique est celui de sa vie privée mentale. Or, ce casque donne accès à ce qu’elle pense et on la réprimande pour cela. L’enjeu est donc colossal. C’est un défi pour notre société de détecter les principaux dilemmes, enjeux et futurs souhaitables sur les prochaines générations et l’humanité. Il n’est pas question non plus de freiner les idées et les innovations, mais d’accompagner pour que cela soit plus respectueux de l’être humain, de l’humanité et du bien commun.