● Les préoccupations liées aux biais dans les algorithmes et les systèmes d’IA sont plus que d’actualité, et les discriminations de genre dues aux technologies numériques révèlent l’importance de lutter contre ces problèmes.
● Les intervenantes appellent à une réglementation plus stricte et à une plus grande responsabilité de la part des entreprises du secteur technologique, puisque le progrès technologique doit profiter à toutes et tous, sans exclure ni discriminer.
Parlons Tech, épisode 5 avec :
- Mathilde Saliou – Journaliste et autrice de Technoféminisme – Comment le numérique aggrave les inégalités (Grasset)
- Émilie Sirvent-Hien – Responsable du programme IA Responsable chez Orange
Le numérique n’est pas un monde vierge de règles, mais un endroit où les principes d’équité doivent être instaurés.
Cet épisode de Parlons Tech explore les problématiques cruciales relatives à l’inclusion numérique et aux discriminations de genre à l’ère du numérique. Cette discussion vise à comprendre comment le numérique peut aggraver les inégalités et ce que l’on peut entreprendre pour bâtir un avenir plus inclusif.
Mathilde Saliou, autrice et journaliste, souligne que « le monde numérique a été conçu et façonné par des êtres humains, et la société humaine n’est pas encore aussi égalitaire qu’elle prétend l’être ». Les communautés masculinistes en ligne ont, comme elle le souligne, utilisé la liberté d’expression numérique de manière abusive pour propager leur misogynie. Elle s’interroge par ailleurs sur la manière dont les biais numériques peuvent renforcer les stéréotypes de genre et marginaliser les femmes.
Émilie Sirvent-Hien insiste sur l’importance de prendre en compte les risques et les impacts des systèmes d’IA tout au long de leur cycle de développement. De fait, l’IA responsable est une pièce maîtresse pour lutter contre les discriminations numériques, car elle oblige à examiner de près comment les algorithmes prennent des décisions, notamment dans des domaines comme l’embauche, les prêts et la justice. « Le numérique n’est pas un monde vierge de règles, mais un endroit où les principes d’équité doivent être instaurés », souligne Mathilde Saliou.