● Lyse Brillouet, Executive Vice-President Research Orange, partage sa vision stratégique pour la recherche d’Orange.
● Rencontre avec celles et ceux qui imaginent dès aujourd’hui les réseaux, les intelligences artificielles et les technologies de cybersécurité de demain.
Parlons Tech, épisode 21 avec :
- Lyse Brillouet, directrice de la recherche et de la propriété intellectuelle d’Orange
- Kahina Lazri, chercheuse en sécurité des systèmes et des infrastructures chez Orange
- Jeanne Monnier, doctorante en éthique de l’IA chez Orange
- Gwénolé Lecorvé, chercheur en traitement automatique du langage chez Orange
Orange OpenTech, le rendez-vous de l’innovation et de la recherche d’Orange, se déroule du 18 au 20 novembre 2025. Cette édition est placée sous le signe de l’innovation créatrice de valeur et source de progrès collectif, où la technologie et l’humain se conjuguent pour relever les grands défis technologiques d’aujourd’hui et de demain.
En juin, à l’occasion du salon VivaTech, Orange a annoncé le lancement d’Orange Quantum Defender, une offre destinée aux entreprises face à la menace quantique. Lyse Brillouet, directrice de la recherche et de la propriété intellectuelle du groupe, explique que cette annonce « un transfert tangible de la recherche au business ». Cette innovation s’appuie sur la combinaison de deux technologies : la cryptographie post-quantique (PQC) et la distribution quantique de clés (QKD).
La recherche d’Orange est au cœur de la chaîne de l’innovation. Elle outille et arme l’entreprise face à un monde en perpétuelle mutation.
Avec plus de 700 chercheurs et 100 doctorants mobilisés, la recherche d’Orange prépare les réseaux du futur, renforce la cybersécurité et repense la responsabilité numérique.
La recherche fondamentale, un pilier de du groupe
Kahina Lazri, chercheuse en sécurité des systèmes et des infrastructures, explique dans cet épisode que les innovations d’Orange s’ancrent également dans des projets de recherche fondamentale : « Nos travaux portent sur la vérification formelle d’eBPF, afin de garantir qu’aucun programme défaillant ne puisse compromettre une infrastructure », précise-t-elle. L’eBPF est une technologie qui permet d’exécuter du code directement dans le noyau Linux pour améliorer les performances réseau. Ces recherches, menées en collaboration avec l’Inria Paris, se situent à la croisée de la théorie des langages, de la vérification formelle et du design des systèmes d’exploitation
Adapter l’IA pour la rendre plus accessible
À Rennes, Gwénolé Lecorvé, chercheur chez Orange en traitement automatique du langage, travaille sur l’adaptation linguistique et culturelle des modèles de langue. Son équipe cherche à rendre les modèles de langage accessibles à des langues sous-représentées, comme le wolof.« Les grands modèles ne fonctionnent pas toujours pour des langues peu dotées. Il faut leur apprendre à parler ces langues sans leur faire oublier les autres », explique-t-il. Pour ce faire, les chercheurs créent des données synthétiques, c.-à-d. des conversations fictives, mais plausibles, et conçoivent des méthodes d’évaluation rigoureuses.
Vers une IA plus éthique
Jeanne Monnier, doctorante en éthique de l’IA chez Orange et lauréate 2024 du prix « Ma thèse en trois minutes », explore les biais discriminants présents dans les modèles traditionnels d’IA. « L’objectif, c’est que l’utilisateur ait confiance dans le modèle qu’il utilise, et qu’une entreprise comme Orange permette à ses clients d’avoir confiance dans le service qui leur est fourni », explique-t-elle. Un travail essentiel, qui consiste à créer une passerelle entre la philosophie, la sociologie, le droit et les sciences informatiques, afin de « traduire ces définitions éthiques en formules mathématiques ».







