• Des start-up comme Lixo ou NAIA Science et de grandes entreprises comme Suez collaborent pour développer des solutions visant à réduire l’impact environnemental et à améliorer le recyclage et la valorisation des déchets.
• Des initiatives de crowdsourcing et les projets participatifs vont jusqu’à impliquer les citoyens dans la lutte contre la pollution, en cartographiant les déchets. Pour les collectivités, les données permettent de cibler leurs campagnes de sensibilisation.
• Claire Mathieu – Directrice Data et IA chez Suez
• Marjorie Darcet – Cofondatrice et CEO de Lixo
• Clément Le Roux – Cofondateur et CEO de NAIA Science
Claire Mathieu, directrice Data et IA chez Suez souligne l’importance de développer une vision quantitative précise en matière de gestion des déchets pour limiter leur production et améliorer leur traitement. Elle explique que le groupe Suez utilise l’IA pour optimiser les processus industriels, comme la réduction des produits chimiques dans les incinérateurs ainsi que pour détecter des déchets dangereux ou non recyclables dans les usines avant qu’ils n’impactent le processus. L’objectif est d’améliorer la performance des usines et de créer plus d’énergie à partir des déchets, tout en adaptant les processus grâce aux données collectées.
Ces informations permettent de cartographier la qualité du tri, d’identifier les objets dangereux et de réduire les risques pour les travailleurs et les infrastructures.
Avec Lixo, des camions de tris intelligents
Chez Lixo, Marjorie Darcé, la co-fondatrice et CEO de la start-up, est développée une solution basée sur la computer vision qui permet analyser les déchets lors de leur collecte, directement dans les camions, grâce à des capteurs. Ils fournissent une analyse en temps réel et des données précises sur leur contenu. Ces informations permettent de cartographier la qualité du tri, d’identifier les objets dangereux et de réduire les risques pour les travailleurs et les infrastructures. Des données précieuses pour les collectivités locales, qui peuvent, en fonction, améliorer leurs campagnes de sensibilisation.
Des smartphones pour évaluer la pollution dans les rues
Clément Le Roux, co-fondateur de NAIA Science, a fait partie du projet Plastic Origin, qui utilise la computer vision et le crowdsourcing pour cartographier les déchets plastiques dans les rivières. Ce projet, soutenu par la Surfrider Foundation, visait à comprendre comment les plastiques atteignent les océans et à sensibiliser les territoires à la réduction de cette pollution. NAIA Science travaille aujourd’hui avec la ville de Metz et l’Université Gustave Eiffel de Nantes pour adapter ses technologies à la détection des déchets en milieu urbain, en utilisant des modèles de deep learning frugaux intégrés dans des smartphones. L’objectif est de fournir des données précises pour améliorer la gestion des déchets et impliquer les citoyens et agents publics dans la lutte contre la pollution.