Des services innovants qui accompagnent l’agriculture en Afrique

En tant qu’acteur multiservice, Orange poursuit l’ambition d’accompagner la transformation numérique de l’Afrique. Le groupe a en effet développé, grâce au numérique, des services innovants qui répondent aux besoins des agriculteurs africains.

Afin d’accompagner la transformation digitale de l’Afrique dans le secteur agricole, Orange, grâce au numérique, a développé plusieurs services.

Libérer le potentiel agricole de l’Afrique

L’agriculture en Afrique est un secteur majeur et un moteur important du développement économique. Il emploie entre 40 et 65 % des actifs et contribue à environ 25 %(1) du PIB du continent africain. Pourtant, avec 75 %(2) de terres arables qui ne sont pas encore exploitées, la productivité peine à progresser, les rendements stagnent, et les revenus qu’il génère restent insuffisants. Fort de ce constat, Orange, présent dans 20 pays d’Afrique, voit dans le numérique une formidable opportunité d’accroître le potentiel agricole du continent. L’opérateur a ainsi développé des services mobiles, mAgri, à destination des agriculteurs. Ces derniers ont principalement deux types de profils : les agriculteurs particuliers, qui représentent environ 80 % des acteurs et pratiquent de l’agriculture de subsistance, et les sociétés agricoles, agro-industrielles, ainsi que les groupements ou coopératives. Tous sont confrontés aux mêmes problématiques : les changements climatiques, l’accès aux marchés, la multiplication des maladies touchant les plantes et les animaux, mais aussi le manque en termes de visibilité sur le cours des prix du marché, d’informations sur les meilleures pratiques de culture et de financement, etc. Adama Dieye, Directeur Open Ecosystem Services au Technocentre Orange d’Abidjan, précise : « Pour pallier cela, Orange a mis ses technologies et son savoir-faire au service de l’innovation du secteur. Grâce à ses infrastructures et sa connectivité, à son écosystème de partenaires, et à la mise en place de différents services, nous pouvons en effet répondre aux nombreux besoins exprimés par les agriculteurs. ».

Orange a ainsi développé des offres qui peuvent s’inscrire en 5 catégories de services :

  • Les services d’information aux agriculteurs

Ce sont les offres les plus répandues proposant des services payants (éventuellement en freemium), en push ou à la demande. Orange, en collaboration avec différents partenaires, offre des informations et des conseils aux agriculteurs soit par USSD, SMS, call center, IVR (serveur vocal interactif), ou site web/application mobile (chatbot). Ces services permettent aux agriculteurs d’ajuster leur production selon les cours des marchés, les prévisions météo ou d’obtenir des conseils de techniques agricoles.

Ces informations concernent en effet essentiellement la météo (partenariat clé d’Orange en Afrique subsaharienne avec la société scandinave Ignitia, qui a développé une capacité de modélisation unique en matière de prévision atmosphérique), le prix des productions (partenariat Orange avec la société Rongead), les conseils techniques d’agriculture, vétérinaires et sanitaires.

Les principaux services Orange de ce type commercialisés aujourd’hui sont mAgri en Côte d’Ivoire, Sénèkela, Garbal et Sandji au Mali, HayVokra (HNI) et Bazar.mada à Madagascar, Labaroun Kassoua au Niger, qui donne les prix des denrées agricoles et du bétail sur 87 marchés, Naafa Buudu au Burkina Faso.

  • L’accès à des marketplaces
    Il s’agit de plateformes/sites qui mettent en relation des agriculteurs vendeurs et l’industrie agricole, des acheteurs de production, mais aussi des vendeurs de matériel et produits nécessaires aux exploitations.Exemple de parcours utilisateurs :

    • Parcours producteur/agriculteur : le producteur se connecte à la plateforme mobile ou web pour s’identifier, poster sa production, son prix, sa localisation et son contact.
    • Parcours acheteur potentiel : ce dernier se connecte à l’application mobile ou web dédiée et entre en contact avec le producteur. Cela peut se faire via l’API USSD (c’est le cas de Bashaier en Égypte).
    • Négociation commerciale.
    • Les principales places de marchés agricoles auxquelles Orange donne accès à ses clients sont : Bashaier en Égypte, Mlouma au Sénégal, Brastorme au Botswana, Bazar.mada à Madagascar, avec le partenaire agrobusiness en Guinée Conakry.
  • Les services financiers/Orange Money
    Au-delà de l’usage d’Orange Money (mobile banking) comme moyen de paiement et de transfert d’argent aussi bien pour les agriculteurs que pour l’industrie agricole, des services financiers rémunérés, comme le micro-crédit, des solutions de micro-assurance climatique et de micro-épargne, sont en cours d’expérimentation et de développement (par exemple chez Orange Madagascar et Orange Mali) :

    • Paiement
    • Transfert
    • Micro-assurance (en cours de développement)
    • Micro-crédit (en cours d’expérimentation)
    • Micro-épargne (en cours de développement)
  • Le M2M/IoT pour l’agriculture (encore en phase embryonnaire)
    C’est un des éléments de développement les plus prometteurs dans le cadre de la digitalisation et de l’optimisation des cultures, même si c’est un domaine naissant, de nombreux cas d’usage sont déjà identifiés, par exemple :

    • Suivi du niveau/qualité eau, éloignement des prédateurs des points d’eau, vol/suivi sanitaire/gestion des pesées dans la filière bovine ;
    • Suivi/date optimale de récolte, gestion de l’humidité au stockage, détection/compilation des données mycotoxines ;
    • Détection précoce des maladies pour les cultures, détection du dépassement des seuils d’humidité ;
    • Prévention vol/intrusion dans les bâtiments pour la filière avicole.

En termes de terminaux connectés, l’agriculteur pourrait s’appuyer sur des tracteurs connectés, des robots (désherbeurs par exemple), des colliers connectés pour le bétail et des drones. En effet, les drones agricoles permettent l’observation des champs avec plus de précision que les images satellites et fournissent des informations comme la quantité d’engrais nécessaire, par exemple.

  • L’agrobusiness data management

Il s’agit pour les instances gouvernementales, les coopératives, les fournisseurs de matériel et autres opérateurs du secteur agricole de récolter des informations venant du terrain sur la qualité des sols, des productions, l’environnement, mais aussi les pratiques des agriculteurs, et cela automatiquement, ou à la demande, auprès des agriculteurs ou sur le terrain, ou encore par drones agricoles. Cette collecte de données peut être accompagnée d’outils de collecte de données et permettre des analyses prédictives, importantes pour la stratégie agricole des États et des opérateurs du secteur. Par exemple, l’outil « data collect » est en cours d’expérimentation au Mali pour ce type d’usages.

Par ailleurs, la solution Messagerie Pro d’Orange pourrait également être utilisée pour collecter et analyser les données agricoles.

L’exemple de Sénèkela au Mali

L’offre Sénèkela (qui signifie « cultivateur » en malien) a conquis 400 000 agriculteurs maliens depuis son lancement il y a cinq ans. Elle est composée de deux principaux services : un centre d’appel disponible 7 jours/7 et 24 h/24, dédié aux préoccupations des agriculteurs et paysans, qui leur permet de parler directement à des experts en agronomie, en français ou en bambara, la langue locale. Ils bénéficient ainsi d’informations et de conseils sur les modes de plantation, les graines, la durée des semis, les engrais, ou encore sur l’élevage, la pêche, la pisciculture et la foresterie. Ils peuvent aussi, via un service USSD, consulter les prix ‒ bord champ (prix minimal au producteur garanti par le gouvernement), détaillant et en gros ‒ de tous les marchés du Mali pour les denrées de type mil, maïs, riz ou pomme de terre. Pour réunir ces informations, l’opérateur a noué des partenariats avec des acteurs locaux comme l’Institut d’économie rurale, l’Institut international pour la communication et le développement, et l’ONG Rongead (initiative visant à améliorer la commercialisation des produits des filières agricoles). Pour Justin Kouakou, Chef de projet mobile Agriculture au Technocentre d’Abidjan : « Grâce à son expertise et à sa connaissance des besoins des agriculteurs, Orange se met au service du monde rural en lui proposant des services innovants et adaptés. ».

Cette initiative s’inscrit pleinement dans l’ambition d’Orange d’être le partenaire de la transformation numérique de l’Afrique. Adama Dieye conclut : « Les nouvelles technologies constituent un levier puissant de progrès sur le continent. En effet, avec les services mAgri, les agriculteurs peuvent améliorer leur productivité et accroître leurs revenus. ».

1 – AGRA, Africa agriculture status report, 2016
2 – FAO, The state of food and agriculture, 2000

A lire aussi sur Hello Future

Personne dotée d'un réseau de fibres bioélectroniques sur un doigt pour la captation du double signal ECG / Crédit : Wenyu Wang et Yuan Shui

Capteurs imprimés sur la peau, surveillance des maladies : les promesses de la bioélectronique

Découvrir
le robot quadrupède Spot de Boston Dynamics

Biomimétisme : les robots peuvent-ils devenir plus performants que les animaux ?

Découvrir
Bactery start-up team

AgTech : la start-up Bactery veut utiliser l’énergie du sol pour alimenter l’IoT

Découvrir

Modèle de recherche Warwick AgriTech : des robots pour mieux doser les herbicides

Découvrir
GettyImages - La Ferme Digitale

J. Le Roy « Le coût d’accès à la technologie pour les agriculteurs a baissé »

Découvrir

Dossier : smart agriculture

Découvrir

L’Internet des Objets plonge dans l’aquaculture

Découvrir

CES 2018 : une sensibilité des objets qui se généralise et des usages qui se démocratisent

Découvrir