Remy Oudghiri, sociologue et CEO de Sociovision note l’adoption massive et sans précédent de l’IA (usages personnels et professionnels), y compris comme un « sas d’attente » face à un déficit d’offre de santé.

Marc-Eric Bobillier Chaumon, directeur de la chaire Psychologie du travail au Cnam, dresse plusieurs constats:
– « paradoxe de l’efficience imaginaire »: « en supprimant les tâches de bas niveau, je n’ai plus que des tâches de haut niveau, avec un engagement beaucoup plus fort »
– « prescription de la subjectivité » avec des attentes et sollicitations nouvelles
– « isolement au travail avec de l’IA »: « l’individu en quête de solutions, au lieu de se tourner vers ses collègues, pour éviter d’exprimer une fragilité ou une faiblesse, va se tourner vers l’IA pour trouver une solution, et donc se couper des autres »
La solution: « une IA soutenante dans son travail, où on a toujours l’impression de faire autorité dans son travail »

Vincent Lecerf, directeur exécutif en charge des ressources humaines du Groupe Orange, explique l’investissement de l’entreprise dans l’appropriation de ces outils par le personnel: « on a formé 70.000 personnes à l’IA générative ». Un cas d’usage réussi concerne notamment l’assistance des membres du service client, pour un service téléphonique plus rapide et qui leur laisse la main.

Ilhem Alleaume, conseillère scientifique au Haut-commissariat à la Stratégie et au Plan, note:
« Les dynamiques d’acculturation et de formation vont permettre de voir la vraie valeur ajoutée dans les divers secteurs. »
« En France on a 25% d’utilisateurs de l’IA », d’après la nouvelle étude de l’Union européenne.

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