Les 6 et 7 mai 2023, la deuxième édition du Thonon Gaming Fest (TGF) a attiré pas moins de 6.000 passionnés d’Esport, de jeux vidéo, Web3 et de culture geek. Quelques 2.150 joueurs, professionnels et amateurs se sont affrontés lors de 11 compétitions sur 7 jeux : Rocket League, League of Legend, FIFA 23, Cross the Ages etc. Des animations, conférences et live streaming sur Twitch étaient également au programme : de quoi mettre à rude épreuve sur une période très concentrée la connectivité de la Maison des Sports de Thonon-les-Bains, hôte de l’événement. Dépourvu d’infrastructure télécom adéquate, le site du TGF a pu compter sur l’expertise technique d’Orange pour déployer un réseau d’intégration éphémère complet, et ainsi assurer le bon déroulement des festivités. « En plus d’un premier défi technique lié à la bande passante, rappelons que l’Esport est particulièrement exigeant en termes de latence, mais aussi de sécurité : les joueurs doivent être protégés en tout temps », explique Denis Nhean, chef de projet chez Orange. Et de fait, derrière l’aspect ludique et compétitif, les enjeux de l’Esport sont aussi technologiques et impliquent de nombreuses disciplines pour répondre aux exigences de performance des gamers. C’est aussi un enjeu pour le territoire qui l’intègre dans ses politiques territoriales.
L’Esport forme comme un terrain de jeu extraordinaire pour le développement d’innovations qui contribueront demain à la transformation des réseaux et des territoires.
Une infrastructure éphémère riche en enseignements pour le futur
L’un des principaux défis résidait dans la mise en place d’un réseau local sécurisé avec de l’ultra faible latence et une bande passante élevée, pour assurer la fluidité de l’expérience. Orange a donc commencé par analyser les jeux choisis pour la compétition, afin d’en comprendre les besoins et de proposer une architecture adaptée. Résultat : 17 points d’accès, 18 switchs et 48 ports Cisco ont été installés. Le site de l’événement a en outre été équipé de 350 positions filaires, soit plus de 2.500 mètres de câble Ethernet et 1.000 mètres de fibre optique pour alimenter les différents éléments actifs. Un réseau WiFi est implémenté pour permettre les usages mobiles et exposants.
Les usages massifs et « extrêmes » de cet événement Esport ont permis à Orange de réaliser des mesures et des tests afin de stresser les réseaux actuels et utiliser les données produites pour simuler les usages et réseaux du futur. Après un travail sur l’optimisation de l’infrastructure locale en 2022 (Ultra Low Latency, outils de monitoring pour contrer la triche et piloter la bande passante), l’équipe en charge du projet a calculé le débit et la latence entre Paris et Thonon et identifié les routes et les points de congestion. Ces données alimentent également la recherche.
L’enjeu est pour l’opérateur de mieux connaitre ses réseaux en usages de gaming compétitif, y compris sur le continent africain ; quel management du débit et de la latence pour permettre le jeu compétitif à distance, quelles infrastructures et services, pour les joueurs en local comme pour les stades du futur ?
Il s’agit aussi d’identifier des solutions pour ouvrir un marché des usages à distance à faible latence managée, dans des secteurs comme la médecine ou l’industrie.
Se prémunir contre les tricheurs… et les mauvais joueurs !
En tant que prestataire technique du TGF, Orange avait également en charge les aspects liés à la sécurité. En effet, quand 5.000 à 7.000 gamers, le grand Public et les exposants se connectent au même moment sur une même infrastructure, les risques augmentent de façon exponentielle. Le gaming concentrant environ 30% des cyberattaques à travers le monde, une infrastructure de cybersécurité dédiée au TGF était nécessaire pour prévenir les attaques de force brute ( ). Sur le réseau local, différentes solutions pour monitorer l’ensemble des usages et détecter la fraude, la piraterie et la tricherie numérique ont été créées et installées.
Au-delà du contexte de l’événement à Thonon, ce projet est porteur d’enjeux plus larges. Selon Eric Farro, Digital Evangelist chez Orange, « ce rendez-vous d’Esport représente un formidable terrain d’expérimentation pour étudier les questions de débit, latence et de sécurité, en vue de préparer les usages de demain et les futurs besoins sur l’ensemble du territoire ».
Initiales de Distributed Denial of Service attack (« attaque par déni de service distribué »), ce type de cyberattaque tente de rendre un site Web ou une ressource réseau indisponible en les saturant par un trafic malveillant.