Depuis sa création en 2015, la Cloud Native Computing Foundation (CNCF) s’est imposée comme l’espace de co-innovation de référence en la matière. En mai 2021, Orange a rejoint cet écosystème qui réunit acteurs technologiques et utilisateurs autour de projets d’innovation majeurs.
“La révolution Cloud Native touche à la culture, aux pratiques, aux modèles économiques, aux façons de produire, de déployer et d’exploiter les services...”
Les technologies Cloud Native permettent aux entreprises de gagner en agilité métier et en innovation pour s’adapter à leur marché. Le Cloud Native s’inscrit dans le prolongement des services d’infrastructure portés par le Cloud Computing : accès aux ressources de stockage, de mémoire, de réseau, etc., dans un modèle as-a-Service. “Le Cloud Native promeut des architectures agiles et modulaires, avec leur propre cycle de vie, distribuables dans des environnements supportant la mise à l’échelle. Les entreprises peuvent ainsi construire et exploiter des applications élastiques dans des environnements cloud modernes et dynamiques.”, explique Philippe Ensarguet, Chief Technology Officer chez Orange Business Services (lire aussi Pour aller plus loin).
Plus qu’une évolution
Le Cloud Native est un sujet clé pour les opérateurs télécom, impliquant un changement de culture qui n’est parfois pas aisé. “Pour un opérateur et acteur du digital tel qu’Orange, le Cloud Native représente un pivot et le point de départ d’une nouvelle ère touchant l’entreprise dans sa globalité : compétences, culture, pratiques, outils, modèle économique et opérationnel, etc. ”, souligne Philippe Ensarguet.
Au cœur de l’écosystème Cloud Native
C’est en réponse à cet enjeu qu’Orange a adhéré à la Cloud Native Computing Foundation (CNCF). Cette organisation sous tutelle de la fondation Linux, créée en 2015, fédère et anime l’écosystème Cloud Native. “La CNCF, décrit Philippe Ensarguet, a réussi à amener dans un environnement open source un ensemble d’acteurs et à les faire coopérer pour construire les briques fondamentales du Cloud Native. Parmi eux figurent naturellement des acteurs technologiques de premier plan mais aussi des communautés d’utilisateurs, c’est-à-dire des entreprises qui déploient et utilisent les technologies conçues dans le cadre de la fondation, et contribuent et produisent elles-mêmes de nouvelles briques.” Ces utilisateurs sont d’ailleurs reconnus pour leur engagement chaque année ; Spotify, récemment récompensé, a émis plus de 27.000 contributions sur 13 projets hébergés par la CNCF depuis son adhésion en 2018.
Innovation, formation, partage
Outre Kubernetes qui est devenu le moteur d’exécution de référence du Cloud Native, la CNCF héberge de nombreux projets d’innovation open source déjà largement adoptés, tels que le système de surveillance et d’alerte Prometheus ou le moteur de règles de sécurité Open Policy Agent.
Au-delà, la fondation constitue un espace privilégié d’information, d’éducation et d’échange permettant à ses membres de s’approprier et de développer en leur sein les pratiques et la culture Cloud Native. La CNCF propose notamment des formations et programmes de certification reconnus, ainsi que des événements réguliers tels que la KubeCon / CloudNativeCon Europe qui a réuni pour son édition 2021 plus de 27.000 participants pendant une semaine.
“Le socle Cloud Native, avec Kubernetes, est le nouveau système d’exploitation du cloud, conclut Philippe Ensarguet. Sa mise en œuvre est une étape supplémentaire de la softwarisation de nos industries, touchant autant, du point de vue d’Orange, notre empreinte réseau, numérique, data et IA. En adhérant à la CNCF, le Groupe se positionne au sein d’un écosystème déjà dynamique, qui poursuit sa structuration, avec la volonté d’y contribuer et d’y être pleinement partie prenante.”
Pour aller plus loin
Le cloud s’est appuyé initialement sur les technologies de virtualisation. Grâce à celles-ci, plusieurs environnements d’exécution peuvent être exécutés sur une seule et même machine physique, permettant aux entreprises de bénéficier des capacités de traitement nécessaires avec moins de serveurs. Mais mettre une application dans le cloud ne la rend pas Cloud Native pour autant. Jusqu’alors, il était question de manipuler des services monolithiques, où le moindre changement de ligne de code nécessitait que l’on redéploie le service dans son ensemble.
Les technologies Cloud Native autorisent la mise en œuvre de systèmes faiblement couplés, à la fois résistants et pilotables qui, combinés à un robuste système d’automatisation, permettent de procéder à des déploiements et mises à jour automatisés.